Aela Mansmann, adolescente de 15 ans, a été exclue de son lycée de Cape Elizabeth (Maine – USA) pour trois jours, pour avoir dénoncé publiquement des agressions sexuelles.
L’affaire fait grand bruit aux Etats-Unis. Le 16 septembre dernier, Aela Mansmann, une jeune fille de 15 ans, avait lancé une opération visant à dénoncer l’inaction de la direction de l’établissement scolaire sur les questions d’agression sexuelle.
Aela Mansmann avait collé, sur les miroirs des toilettes du lycée, des « post-it » avec l’inscription « il y a un violeur dans notre école et vous savez qui c’est ». C’est à cause de ce simple message laissé dans les toilettes de son lycée qu’Aela Mansmann a été exclue trois jours de son établissement. L’initiative avait été suivie par de nombreux autres étudiants, les post-it se multipliant dans les toilettes.
Même si l’administration avait, auparavant, assurée à Aela, convoquée à plusieurs reprises avec d’autres lycéens, qu’elle ne serait pas sanctionnée pour cette opération, la lycéenne s’est vu signifier un avis d’exclusion temporaire de trois jours, le 4 octobre dernier pour « harcèlement », car un élève se serait plaint « d’intimidation » auprès de la direction de l’école. « Je me suis dit : pourquoi une personne s’identifie comme étant le présumé violeur ? », raconte l’adolescente dans la presse.
Les parents d’Aela Mansmann ont fait appel de cette décision et la jeune fille a reçu le soutien de nombreux élèves qui ont observé, ce lundi 7 octobre une grève devant le lycée en signe de protestation.
L’opération «a eu des effets néfastes sur les autres étudiants», déclare la directrice Donna Wolfrom, et d’ajouter que les post-it «n’étaient pas une manière appropriée d’exprimer ses frustrations».
Kevin Negalo
FemmeS du Monde magazine 