l’Olympique de Marseille a réalisé une très belle initiative pour venir en aide aux femmes victimes de violences conjugales.
En cette période de crise sanitaire et de confinement, le club phocéen a décidé d’héberger, au centre Robert Louis-Dreyfus, des femmes victimes de violences conjugales ou violences sexuelles, selon « RMC ».
Depuis une semaine, une vingtaine de femmes et enfants sont hébergées dans le bâtiment du centre de formation, habituellement réservé aux jeunes footballeurs : 44 lits ont été mis à leur disposition. Pendant le confinement, les violences conjugales sont en nette augmentation. C’est donc une période très délicate pour de nombreuses femmes. C’est pour cela que l’Olympique de Marseille héberge des femmes qui font parti de l’association “SOS Femmes 13”, qui vient en aide aux femmes.
Le 4 avril, l’OM avait mis le stade vélodrome et son centre d’entraînement à disposition des autorités, dans le cadre de la campagne de lutte contre le coronavirus. Deux semaines plus tard, cette proposition est donc devenue effective, le club ayant accepté la proposition de la préfecture de réserver son dispositif hôtelier de la Commanderie aux femmes victimes de violences, un phénomène en hausse depuis le début du confinement.
L’initiative de l’OM est été saluée par Valérie Secco, directrice de l’association SOS Femmes 13 : « Quand il y a déjà des tensions dans le milieu familial, elles risquent d’être renforcées par le confinement. Car les gens sont perdus et les femmes sont en difficultés pour communiquer avec l’extérieur. La conséquence de ce confinement est aussi que toutes les activités habituelles ont disparu soudainement, laissant chacun ou chacune face à soi-même. Je remercie l’OM et son président pour cette initiative. C’est un travail d’équipe qui nous a permis d’être réactif, en collaboration avec nos élus, les services de police, de justice, le Samu social, les associations de victimes et la protection de l’enfance. »
Concrètement, les 46 chambres habituellement occupées par les jeunes joueurs du centre de formation olympien accueillent déjà 18 femmes contraintes de quitter un environnement violent, certaines avec leurs enfants.
Ce dispositif, qui vient s’ajouter aux 193 places d’hébergement dédiées déjà mises à disposition par l’État dans le département, a été monté en moins d’une semaine, avec l’aide du personnel de l’OM et de l’association SOS Femmes, mandatée par la préfecture pour mettre à disposition ses travailleurs sociaux et ses psychologues.
En plus des infrastructures hôtelières proprement dites, mises à disposition gratuitement par l’OM, les dépenses de restauration sont, elles, fournies gracieusement par Sodexo, groupe de restauration collective partenaire habituel de l’OM pour ces prestations. Le club assure de même le nettoyage des locaux, leur sécurité, ainsi que la logistique nécessaire au bien-être des personnes hébergées, avec notamment la mise à disposition des infrastructures sportives pour les enfants.
Avec plus de 5 000 faits constatés en 2019, le phénomène des violences conjugales, désormais grande cause nationale, est particulièrement marqué dans les Bouches-du-Rhône, précise le communiqué.
Kevin Negalo