Ce 3 juin 2020, le club Nîmes Métropole Gard (NMGFF), promu en D2 la saison prochaine, annonçait l’arrivée de Pauline Mehadji, en provenance du Toulouse Football club, qui, à l’inverse, est relégué de la D2.
C’était l’occasion, pour nous, de retrouver la milieu de terrain orléanaise, pour une interview.
Cinq ans. Cinq ans déjà que nous vous avions présenté Pauline Mehadji, par le biais d’une interview d’après-match. Alors, quand, ce mercredi 3 juin, nous avons lu l’annonce de son transfert du Toulouse FC vers Nîmes Métropole Gard, nous n’avons pas hésité un instant pour contacter la milieu de terrain native d’Orléans (France), pour lui proposer une interview pour le surlendemain.
Comme nous en étions sûr avant même de réaliser ladite interview, la gentillesse, la simplicité, la grande disponibilité de Pauline a été, également, de très agréables retrouvailles avec le football féminin.
C’est donc d’autant plus enthousiaste que nous vous offrons cette interview de Pauline Mehadji, afin de vous permettre de la (re)découvrir.
Christian Estevez
FemmeS du Monde magazine : Bonjour Pauline !
Pauline Mehadji : Bonjour !
FMM : Comment allez-vous ?
P.M. : Difficile de garder le moral sans football mais on fait aller.
FMM : Oui, en effet, je conçois très bien cela!
Vous faites comment pour vous maintenir en forme, depuis le début du confinement?
P.M. : Pendant le confinement je faisais des séances à domicile en live avec Fred Piquionne, un ancien footballeur qui est comme moi impliqué dans l’association « 1 maillot pour la vie ».
Puis depuis le déconfinement je suis tous les jours au stade avec une coéquipière pour faire des séances d’entraînement !
FMM : Alors, justement, vous parler de l’association « A maillot pour la vie ». Pouvez-vous nous présenter cette association? Comment elle est née? Qui s’y trouve ? Quels sont ses buts?
P.M. : Avec plaisir !
C’est une association présidée par Monsieur Essediri, que j’ai rencontré lors d’un match de gala et avec qui je me suis liée d’amitié. C’est l’un de mes pairs du football.
« 1 maillot pour la vie » Sert à apporter un soutien moral, du rêve et de l’espoir aux enfants dont la vie a malheureusement croisé l’hôpital, leur permettre de vivre des instants récréatifs loin des traitements.
« 1 Maillot pour la vie » s’appuie sur de nombreux sportifs de haut niveau qui répondent volontiers aux rendez-vous de l’association pour aller rendre visite aux enfants malades, dans les hôpitaux lors de goûters dédicaces ou en dehors par la réalisation de rêves d’enfants sports. L’association est implantée en France et en Russie mais bientôt aussi en Afrique.
FMM : Une belle initiative.
Et, pour ce qui est de l’aspect sportif, à leur actuel, de votre carrière. Qu’en est-il?
Vous venez de quitter le Toulouse FC, qui est relégué de la D2 pour rejoindre le Nîmes Métropole Guard, qui, lui, rejoint, à nouveau, la D2. Comment s’est fait ce choix et pourquoi?
P.M : Niveau sportif, la descente du TFC est très compliquée, mentalement et sportivement. La vie ne s’arrête pas. Il faudra se relever ensemble pour le club de Toulouse et personnellement pour les joueuses qui restent.
Mon choix de partir était sportif. A 21 ans j’ai besoin de prendre en expérience et d’évoluer en D2 féminine. De plus la manière de gérer le club par les têtes du club et l’état d’esprit affiché ces dernières saisons dans mon club ne me correspondaient plus, Nîmes m’a convaincue d’un état d’esprit et j’ai eu envie d’aller me battre pour ce maillot.
FMM : Comme vous le rappelez, vous n’avez encore que 21 ans mais cela commence à faire un bon petit nombre d’années que vous êtes joueuse professionnelle.
L’occasion à saisir pour nous rappeler votre parcours footballistique, peut être?
P.M. : J’ai commencé avec les garçons de 8 ans à 14 ans.
Je suis allée à l’US Orléans avec les u14 élite garçons puis chez les féminines à 15 ans où j’étais surclassée et u19F.
Ensuite au FF Yzeure en u19 national pendant 2 ans.
À l’ASJ Soyaux, entraînements groupe D1F et matchs en U19 national.
Puis au Toulouse FC durant 3 ans entre u19 national, DH et D2.
FMM : On constate qu’il y a déjà du haut niveau, dans votre parcours.
Quels sont vos objectifs, à court et à moyen termes, sur le plan footballistique professionnel?
P.M. : À court terme ce serait de m’imposer dans mon nouveau club et de faire une saison constante. Professionnellement de prendre une équipe au sein de mon club pour prendre en expérience.
Sur le long terme, enchaîner les saisons au haut niveau et passer mes diplômes d’entraîneur pour reprendre une équipe nationale masculine… pourquoi pas
FMM : Voilà qui ne manque pas d’ambition!
Alors, en plus de vous souhaiter d’atteindre ce dernier objectif, que pouvons-nous vous souhaiter pour la saison à venir, dans votre nouveau club – individuellement et collectivement, au sein du Nîmes Métropole Guard?
Une montée directe en D1, par exemple?
P.M. : Non, il faut être lucide. Une montée c’est une belle opportunité mais un projet de montée en D1 se fait sur 3-4 ans. Nous allons prendre ce qu’il y à prendre mais, surtout, nous irons chercher le maintient voire plus si l’occasion se présente.
Donc nous souhaiter une saison pleine de plaisir et de proposer de belles prestations dans ce championnat de D2 !
Individuellement, des buts/ des passes et surtout de m’intégrer comme il se doit !
FMM : Et bien, c’est en vous souhaitant tout cela…et même plus, que nous vous remercions pour le temps et l’interview que vous nous avez accordés.
Encore merci à vous!
P.M. : Merci à vous !
Interview réalisé via Facebook messenger, le 5 juin 2020.