Ce dimanche 6 septembre, plusieurs centaines de personnes ont été arrêtées par la police lors d’une manifestation pro-démocratie. Mais c’est l’interpellation d’une fillette de 12 ans qui a fait jaser sur les réseaux sociaux.
N.B. : Vidéo de l’interpellation dans notre article.
Depuis le mois de juillet, et l’adoption de la loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin, la répression envers les militants pro-démocratie se veut de plus en plus intense. Ce dimanche, des appels à manifester ont été lancés sur les réseaux sociaux pour dénoncer le report des élections législatives qui devaient se tenir ce week-end. La police a procédé à près de 300 arrestations, pour participation à un rassemblement illégal, qui plus est dans le contexte de la pandémie de coronavirus.
Parmi les nombreuses vidéos d’arrestations postées sur les réseaux sociaux, c’est celle d’une jeune fille de 12 ans plaquée au sol par plusieurs policiers, alors qu’elle tentait de s’enfuir, qui a été partagée des milliers de fois.
La mère de la toute jeune fille a déclaré qu’elle avait l’intention de porter plainte, selon le « Guardian ». La victime et son frère, âgé de 20 ans, seraient sortis pour acheter des fournitures scolaires, et non pas pour participer à la manifestation. Elle aurait tenté de s’enfuir simplement parce qu’elle avait peur.
Dans une déclaration sur Facebook, la police hongkongaise affirme avoir intercepté des manifestants, dont une fille de 12 ans, pour un contrôle. «La jeune fille a soudainement cherché à s’enfuir, de manière suspicieuse. Les officiers l’ont alors poursuivie et maîtrisée avec le minimum de force nécessaire», expliquent les forces de l’ordre. «La police s’inquiète de la participation de jeunes à des rassemblements interdits. Leur présence pendant des manifestations chaotiques met en danger leur propre sécurité. La police demande aux plus jeunes de rester en dehors de ces manifestations risquées et d’éviter de se mettre en danger», ajoutent-elles.
Carrie Lam, la cheffe de l’exécutif de Hong Kong, avait décidé en juillet de reporter les élections législatives d’un an, en raison de la crise du coronavirus, mais cette manœuvre a été considérée par les militants pro-démocratie comme une manière de faire taire l’opposition.
Kevin Negalo