Une femme d’origine népalaise de 31 ans, qui avait avoué avoir étouffé ses trois enfants en octobre 2020, a été condamnée lundi 1er Mars à une peine de prison à vie.
L’accusée avait reconnu son crime et avait justifié son geste par sa volonté «d’aller au ciel» avec ses deux filles de 9 et 3 ans, ainsi qu’avec son fils âgé de huit mois, tués avant qu’elle tente ensuite sans succès de mettre fin à ses jours.
Le verdict a été rendu en première instance et l’avocate de la Défense a affirmé qu’elle allait introduire un recours en annulation ainsi qu’un pourvoir en appel. Elle estime que sa cliente, née au Népal et qui souffre de troubles psychiatriques, n’était pas responsable de ses actes.
Le 17 octobre 2020, les trois mineurs ont été étouffés sous un oreiller à Vienne, pendant leur sommeil. L’autopsie a révélé que l’aînée des enfants s’était débattue. Après avoir tué les enfants, la femme avait tenté de se taillader les poignets et avait ensuite bu un vermifuge, avant d’appeler elle-même la police à l’aube.
Lors de l’enquête, la femme arrivée en Autriche en 2010 avec un visa d’étudiant pour conclure un mariage arrangé, avait expliqué n’avoir pas été heureuse de sa vie et avoir voulu «emmener ses enfants dans la mort avec elle».
Son mari, âgé de 13 ans de plus qu’elle, avait été considéré comme un «bon parti» au Népal parce qu’il avait réussi à se rendre en Europe, selon les déclarations du procureur, reprises par l’agence de presse autrichienne APA.
Ses projets de poursuivre des études supérieures à Vienne – la femme avait étudié les mathématiques, la physique et la chimie à l’université de Katmandou – n’avaient pas abouti.
Après une altercation physique le 30 septembre, le mari avait été expulsé par la police et avait fait l’objet d’une mesure d’éloignement, pour une durée de 14 jours.
L’expertise psychiatrique avait conclu que la femme était responsable de ses actes malgré une maladie mentale.
Le ministère public avait, en plus de la condamnation de l’accusée, requis son placement dans un établissement pénitencier pour détenus atteints de troubles mentaux. Le tribunal a accédé à cette demande
Kevin Negalo