Moselle : Une femme séquestrée et abattue par son ex-compagnon qui a par la suite retourné l’arme contre lui.

Ce dimanche 14 Mars à Folschviller (Moselle),une mère de deux enfants a été séquestrée et abattue par son ex-compagnon qui s’est par la suite, suicidé avec la même arme.

Le « scénario privilégié » de ce drame est celui « d’un assassinat domestique (…) sur fond de séparation conjugale » suivi d’un suicide, a indiqué à l’AFP le procureur de la République de Sarreguemines, Olivier Glady, qui s’est rendu sur place.

Le quinquagénaire, qui était armé d’un « pistolet automatique » n’avait « pas d’antécédent judiciaire particulier », a ajouté le magistrat.

« Une enquête pour homicide a été ouverte » et confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Forbach qui tentera d’éclaircir les « éléments d’environnement » ayant conduit au drame, a-t-il ajouté.

Dépêchés depuis la région parisienne pour prendre le relais des négociateurs locaux, les gendarmes du groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) étaient arrivés à bord d’une « quinzaine de véhicules » en début de soirée à Folschviller, une petite commune située à une cinquantaine de kilomètres à l’est de Metz, non loin de la frontière allemande.

Le quinquagénaire y retenait depuis le milieu de l’après-midi son ex-compagne, dont l’âge n’a pas été précisé, dans une zone pavillonnaire.

Le couple vivait séparément et le drame s’est déroulé au domicile de l’ex-compagne, qu’elle occupait avec les enfants du couple, deux « adolescents », a indiqué le procureur.

L’homme les avait cependant « laissé partir » et « ce sont eux qui ont donné l’alerte », a-t-il précisé.

Ces deux enfants, qui ont été conduits à l’hôpital, avaient rapporté que leur père était vraisemblablement « en possession d’une arme qui serait une arme de poing », avait expliqué M. Glady.

Né en 1963, il revendiquait « la reprise de la vie commune » avec son ancienne conjointe, selon le procureur.

Les militaires du groupe d’élite du GIGN, qui n’ont manifestement pas pu lui faire entendre raison, ont fini par donner l’assaut en fin de soirée.

En pénétrant dans le logement, peu avant minuit, les gendarmes n’ont pu que constater le dénouement tragique de cette prise d’otage : « les deux personne ont été découvertes décédées », a relaté M. Glady.

« Il n’y a pas eu d’échange de coups de feu » entre le forcené et les gendarmes, a expliqué le procureur.

Selon le « Républicain Lorrain », un périmètre de sécurité avait été déployé par les forces de l’ordre dans un rayon de plusieurs centaines de mètres autour du lieu de la prise d’otage.

Et selon le procureur, « aucun coup de feu n’a été entendu » ensuite pendant plusieurs heures.

Présent sur place, le maire de Folschviller, Didier Zimny, a indiqué au « Républicain Lorrain » bien connaître la femme séquestrée, une employée communale.

Le couple était séparé depuis « quelques années », a précisé l’élu, expliquant au journal régional qu’il ne connaissait pas aussi bien l’ex-conjoint et ignorait les raisons de son acte.

Sur la page Facebook du « Républicain Lorrain », une internaute affirmant résider « pas loin » des lieux du drame, a indiqué avoir entendu « deux fois un bruit sourd », sans autre précision.

Ce week-end, un fait divers similaire a eu lieu dans la Loire, où un homme de 32 ans a été mis en examen pour meurtre et écroué dimanche, après avoir été reconnu avoir tué de plusieurs coups de couteau son ex-compagne, dans la nuit de vendredi à samedi.

En 2020, 90 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en France. Un chiffre au plus bas depuis la mise en place de statistiques il y a 15 ans, sans doute en raison du confinement. En 2019, 146 féminicides avaient été dénombrés par le gouvernement.

Kevin Negalo

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