Ce vendredi 14 mai ,une adolescente de 17 ans a été poignardée à mort par un adolescent de 15 ans, qui a été interpellé par la suite.
Une adolescente âgée de 17 ans a été tuée à coups de couteau ce vendredi 14 mai à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) dans une « probable » rixe entre jeunes, a appris l’AFP auprès du parquet de Créteil et de sources policières.
L’auteur présumé âgé de 15 ans. Selon une source policière, a été interpellé au domicile de sa mère, à Massy dans l’Essonne. L’homicide serait lié à une rivalité née sur les réseaux sociaux. La police judiciaire a été saisie.
Les faits se sont produits à 16h40 sur la voie publique, dans une cité d’Ivry-sur-Seine. L’auteur présumé des coups, «de type africain et né en 2006», est âgé de 15 ans. Le suspect, connu des services de police, aurait dit, après une dispute suivie d’une bagarre avec l’adolescente: «ça ne va pas se finir comme ça !» Il a été interpellé au domicile de sa mère, à Massy. Née en 2003, la victime, qui s’appelait Marjorie, est «décédée vers 17 heures» après avoir reçu au moins un coup de couteau en plein cœur, nous assure-t-on. L’homicide serait lié à une rivalité née sur les réseaux sociaux.
Le maire PCF d’Ivry-sur-Seine, Philippe Bouyssou a indiqué à l’AFP que la victime avait «voulu tenter une médiation entre le jeune homme qui s’en était pris violemment à la petite sœur de l’adolescente sur les réseaux sociaux». «C’est le résultat d’une forme de harcèlement sur les réseaux sociaux», a-t-il déploré. «Je suis profondément triste et choqué que ce genre d’embrouille puisse déboucher sur un tel drame», a-t-il ajouté, expliquant avoir adressé «tout son soutien» à la mère de la victime dans la foulée du drame.
«Ma sœur n’était pas une délinquante, elle était juste venue régler un problème lié à ma petite sœur. Elle était venue apaiser la situation», assure, auprès de l’AFP Cynthia, 33 ans, grande sœur de Marjorie. Keïra et Aicha, 14 ans, deux amies de la petite sœur de Marjorie, ajoutent : le suspect «avait créé un groupe snapchat le matin même» au sujet de la petite sœur de l’adolescente. «Marjorie n’a pas apprécié qu’on parle mal de sa petite sœur. Elle est venue en bas de la tour», où vit le père du suspect, et «a frappé» le jeune homme. «Il est remonté chez lui, a pris un couteau et l’a plantée en plein cœur», décrivent ces jeunes filles d’un ton détaché. Le suspect est quelqu’un «d’un peu excité, qui se fait beaucoup remarquer, c’est un peu la star de la cité», poursuivent-elle. Selon elles, «il avait été exclu l’année dernière du collège».
En mars, dans le Val-d’Oise un autre département d’Île-de-France, une collégienne de 14 ans avait été violemment battue puis jetée dans la Seine lors d’un différend avec deux camarades de sa classe d’Argenteuil. Les deux collégiens, mis en examen pour assassinat, faisaient l’objet d’une procédure disciplinaire pour harcèlement de la victime.
L’adolescente avait vu son téléphone piraté et des photos d’elle en sous-vêtements diffusées sur Snapchat.
L’Ile-de-France est également touché par le phénomène des rivalités entre bandes de jeunes, avec des affrontements fréquents mais rarement mortels. En février dernier, dans l’Essonne, deux adolescents avaient été tués lors de deux rixes distinctes et en janvier le jeune Yuriy avait été passé à tabac à Paris.
Et début mars, deux groupes de jeunes originaires de deux quartiers de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) s’étaient affrontés en pleine rue à coups de couteaux et de poings, faisant deux blessés graves. Quatre mineurs ont été mis en examen le 15 avril pour tentative de meurtre, complicité et violences aggravées.
Kevin Negalo