C’est aujourd’hui, vendredi 25 juin 2021, que s’ouvre la 49ème édition du festival international du film de La Rochelle (France), après son annulation en 2020 pour cause de pandémie de Covid-19, avec un nouveau record de programmation de longs-métrages.
Avec cinquante-six (56) des longs métrages présentés durant les dix jours du festival, correspondants à la ligne éditoriale de « FemmeS du Monde magazine », votre média préféré sur l’univers féminin ne pouvait pas passer à côté de cet important festival. Nous y seront donc présent physiquement, pour le couvrir au plus près et au mieux possible, avec plusieurs articles dont, pour commencer, celui de la présentation de cette édition 2021.
Lorsque l’on entend « Festival de La Rochelle », vient, en tout premier à l’esprit, son festival musical et, depuis quelques années, un grand match de son équipe de rugby masculin (qui disputera, ce même 25 juin, la finale du « Top 14 » – division d’élite du rugby français – ndlr). Pourtant, un autre festival très important se déroule dans cette célèbre cité portuaire du XIIème siècle de Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine), et ce depuis 1973, consacré au cinéma, le festival international du film de La Rochelle, créé par le critique cinéma Jean-Loup Passek, a la particularité de ne pas proposer de compétition, préférant être un perpétuel hommage au 7ème Art, une grande célébration cinéphilique, avec ses rétrospectives, ses hommages consacrées à ceux qui lui donne ses lettres de noblesse. Et c’est cette particularité – pourtant bienvenue -, qui fait que le grand public soit trop peu au courant de son existence, et ce malgré sa programmation presque pléthorique (son record étant de 152 longs-métrages et 43 courts-métrages projetés durant sa dizaine, lors de sa 44ème édition, en 2016).
Ayant été obligé, comme tous les événements culturels et sportifs, d’annuler son édition 2020 pour cause de pandémie de coronavirus, le festival international du film de La Rochelle nous revient encore plus fort cette année avec cent quatre-vingt-un (181) longs-métrages et trente-et-un (31) courts-métrages !
Comme vous le comprenez forcément, il serait bien trop long de vous présenter, dans cet article, tous les films de cette programmation 2021 – et même de vous en faire la liste complète. Mais cela sera déjà l’essentiel que de vous indiquer les différents hommages, les rétrospectives, sa sélection de films du monde entier et sa fameuse « nuit blanche » – consacrée, cette année, à l’actrice Sigourney Weaver, avec la liste des œuvres directement concernées par notre ligne éditoriale.

Hommage à Joana Hadjithomas & Khalil Joreige.
De ce couple cinématographique libanais, nous pourrions vous présenter tous les films, puisque Joana n’est jamais absente du travail de son mari. Cependant, devant la trop grande quantité de films à humainement possible à couvrir pour notre rédaction – et aussi parce que nous avons mis en avant ces deux cinéastes à l’occasion du festival « Traveling » de Rennes, en 2020, particulièrement par l’interview qu’ils nous avaient accordé, nous avons décidé de nous concentrer sur leur film documentaire « Je veux voir » (avec l’actrice Catherine Deneuve), dont nous n’avions pu vous parler l’année dernière car n’ayant pas encore eu l’occasion de voir le film, et « Memory box », leur tout nouveau film, qui sera projeté en avant-première le 29 juin, à 20h45.

Hommage à Radu Jude.
Réalisateur roumain, Radu Jude est, à présent, devenu l’un des incontournables du cinéma européen contemporain, particulièrement depuis qu’il a reçu l’Ourse d’or au festival international de Berlin 2021 (équivalent, en plus cinématographique, de la Palme d’or du festival international de Cannes).
D’ailleurs, « Bad Luck Banging or Loony Porn », le film qui lui a valu cet Ours d’Or, est l’un des films que nous couvrirons à La Rochelle, quand bien même il est évident que nous reviendrons sur ce film lorsqu’il sortira en France, le 15 décembre prochain (sous condition de non reconfinement). A ce film, nous ajouterons « La fille la plus heureuse du monde », sorti en 2009 dans les salles françaises.

Rétrospective Roberto Rossellini
L’un des très grands (parmi les très nombreux) réalisateurs italiens qu’est Roberto Rossellini aura les honneurs du festival international du film de La Rochelle, mais également les modestes nôtres, par notre mise en avant des films : « L’amore », « Stromboli », « Europa 51 », « La peur ». A cela s’ajoute le documentaire sur cette « monstresse sacrée du cinéma » que fut Anna Magnani, intitulé « La passion d’Anna Magnani ».
Mais la rétrospective Roberto Rossellini contenant des chefs d’œuvres absolus, nous ne saurions que trop vous conseiller de vous précipiter dans les salles du festival pour y (re)découvrir : « Rome, ville ouverte », « Le général de la Rovere », « Allemagne, année zéro » (dont la durée de 1h01, posant problème pour le faire concourir dans la catégorie « longs-métrages » des festivals internationaux, donna la décision, de la part des professionnels du cinéma, de fixer à cette durée de 1h01, celle, minimum, d’un longs-métrages).

Rétrospective Roberto Gavaldón
Cet un plaisir de voir le festival international du film de La Rochelle proposer une rétrospective de ce pionnier de l’âge d’or du cinéma mexicain (de 1936 à 1959) que fut Roberto Gavaldón. Pour notre part, nous mettrons en avant trois de ses cinq films qui composent ladite rétrospective : « Double destiné », « Jour d’automne » et « La déesse agenouillée ».

Rétrospective René Clément
Trop souvent réduit à « Jeux interdits » et « Plein soleil », justice est rendu, par le festival, à René Clément, puisque ce ne sont pas moins de seize de ses films qui seront proposés au public, cette année – avec l’insigne honneur d’ouvrir cette édition, par « Le jour et l’heure », ce 25 juin, à 20h.
Nous couvrirons, d’ailleurs, « Le jour et l’heure », mais également son adaptation du classique de la littérature qu’est « L’assomoir », d’Emile Zola », intitulé « Gervaise » (nom de l’héroïne du roman de Zola).

Rétrospective Maurice Pialat
Ce sont, ni plus ni moins, que les dix longs-métrages de Maurice Pialat, en versions restaurées, qui sera proposé, cette année, au public du festivaliers du festival Rochelais. Parmi ceux-ci, nous mettrons en avant : « A nos amours » (avec la débutante Sandrine Bonnaire), « Loulou » (avec la encore loin d’être une star, Isabelle Huppert) et « La gueule ouverte » (avec la déjà reconnue Nathalie Baye).

Sélection « D’hier et d’aujourd’hui »
Dans cette catégorie de « L’histoire du cinéma à travers des raretés et des films devenus classiques, restaurés ou réédités, présentés en avant-première », les films que nous mettons en avant sont :
– « Hard, fast and beautiful » (titre français : « Jeu, set et match »), d’Ida Lupino (E.U.A.).
– « Charulata », de Satyajit Ray (Inde).
– « L’échiquier du vent », de Mohammad Reza Aslani (Iran)
– « Property », de Penny Allen (E.U.A.)
– « Possession », d’Andrzej Zulawski (Pologne)
– « Louise l’insoumise », de Charlotte Silvera » (France)
– « Thérèse », d’Alain Cavalier (France)
– « Peaux de vaches », de Patricia Mazuy (France)

Sélection « La Semaine à 60 ans ! »
A l’occasion du soixantième anniversaire de la « Semaine de la Critique », du festival de Cannes, le festival de La Rochelle propose six films ayant fait partie de cette célèbre catégorie, réalisés par des femmes.
Les six films sont :
– « The connection », par Shirley Clark (E.U.A.)
– « Depuis qu’Otar est parti », par Julie Bertuccelli (Géorgie, France, Belgique)
– « Mon trésor », de Keren Yedaya (Israël, France)
– « Grave », de Julia Ducournau (France, Belgique)
– « Tu mérites un amour », d’Hafsia Herzi (France)
– « Sous le ciel d’Alice », de Chloé Mazlo (france) – sortie en salles françaises ce mercredi 30 juin 2021.

Sélection « Ici et ailleurs »
Catégorie comprenant un total de trente-huit (38) films, qui sont les coups de cœurs de cette année, du festival international du film de La Rochelle, en provenance du monde entier, et présentés, durant cette édition 2021, soit entant qu’inédits, soit en avant-première, et dont vingt-cinq (25) d’entre eux font parti de notre ligne éditoriale, puisque (co)réalisés et/ou principalement interprétés par des femmes.
La liste étant très longue, nous ne l’indiquons pas ici, d’autant que nous savons qu’il sera difficile de pouvoir tous les voir et vous les présenter, par la suite, par des articles-critiques.

Nuit blanche Sigourney Weaver
Toute une nuit pour découvrir les différentes facette de l’actrice états-unienne Sigourney Weaver, en six films, en passant du classique du genre « Alien, le 8ème passager » (dont la projection, à la fin de la nuit en question, sera gratuite), à celui de la femme, bien plus forte que la Ripley du film sus-nommé, s’étant reconstruite après avoir été torturée par la police secrète d’une dictature Sud-Américaine, dans « La jeune fille et la mort », du grand Roman Polanski.
Christian Estevez