En novembre prochain, au Japon, Maya Albert défendra les couleurs de la France lors de la finale du concours mondial, l’un des plus importants de la planète.
Ce concours de beauté, remporté par Maya Albert, est un concours qui sélectionne une candidate française pour la finale mondiale de Miss International, l’un des plus importants et prestigieux au monde qui a lieu au Japon depuis 1960.
En novembre prochain Maya Albert pourrait succéder à Sophie Perin, Miss France 1975, la seule gagnante française à ce jour de Miss International 1976 à Tokyo au Japon.
«Cela fait bizarre de se rendre compte qu’on vous montre du doigt quand on est à une terrasse de café à Castres », confie Maya Albert qui a encore du mal à réaliser qu’elle est la nouvelle Miss International France.
C’est poussé par ses amis, il y a quelques années, que la jeune femme, qui a vécu son enfance à Dourgne, où habitent encore ses parents, est tombée dans le milieu du mannequinat et des concours de Miss.
« Je suis quelqu’un de très timide alors je me suis dit que cela pourrait m’aider à prendre confiance en moi. Cela m’a plu alors j’ai continué », explique Maya qui fait régulièrement des photos pour des marques de vêtements ou de bijoux. Même si cela reste une activité en marge de sa vie professionnelle. « Je veux que cela reste simplement un plaisir », explique Maya qui se prédestine à une carrière dans le social après avoir obtenu un diplôme d’État d’accompagnement éducatif et social à Albi.
Elle souhaite s’orienter vers une mission locale ou Pôle emploi pour s’occuper de l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap. En attendant, elle additionne les expériences. Et après avoir tenté sa chance à l’élection de Miss Pays Albigeois où elle a terminé 2e dauphine en 2017 et Miss Prestige Midi-Pyrénées où elle a été 1re Dauphine en 2018, elle s’est inscrite à Miss International France. « Je me suis dit jamais 2 sans 3, je suis superstitieuse, sourit Maya qui a décidé de « vivre ses rêves » après « un événement personnel ».
Il ne fallait pas que j’attende que cela soit trop tard ». Et bien lui en a pris puisqu’elle a été sélectionnée pour représenter le Tarn lors de la finale nationale qui s’est déroulée fin juin à Roubaix. Il faut dire que ce concours qui véhicule « des valeurs humaines et de respect » lui convient parfaitement.
‹‹On devait réaliser des défis pour montrer qu’il n’y a pas que le physique qui compte mais que l’on est des jeunes femmes engagées et dynamiques », explique Maya qui s’est fait violence pour montrer des capacités à communiquer avec les gens notamment via les réseaux sociaux, à trouver des sponsors ou encore confectionner le costume régional avec lequel elle devait défiler devant le jury. Car « montrer son style, sa façon de se mettre en valeur, sa manière de se comporter » sur la scène mais aussi en dehors faisaient partie des critères de cette élection. Et le jury a été séduit par le naturel et la simplicité de la sud-tarnaise qui a fait de la gymnastique rythmique et sportive à Revel à un haut niveau plus jeune. Et quand c’est elle qui a été désignée comme la Miss International France parmi une cinquantaine de candidates, Maya, pourtant adepte du yoga, a été submergée par l’émotion.
« J’ai réalisé que la petite fille timide avait bien fait de croire en elle » lâche la Castraise qui, depuis, enchaîne les shootings et représentations, notamment à Amsterdam début juillet, d’ici l’élection mondiale au Japon prévue en novembre. « Il y a trois semaines de voyages car il n’y a pas que la préparation du show au programme mais aussi la découverte de la culture asiatique. Je serais amenée à faire un blog, car on est considéré comme des ambassadrices, continue Maya qui, en attendant, profite de sa notoriété. « J’avais peur que l’on me juge, que l’on me trouve superficiel. Mais en fait je n’ai que des preuves de soutien. Mes grands-parents qui sont à Massaguel, mes parents et mes deux grands frères, qui sont très protecteurs, sont très fiers de moi ». Comme la mairie de Dourgne, qui, sur son site internet, a mis à l’honneur son enfant du pays.
‹‹C’est bizarre de voir son nom un peu partout dans des langues différentes », continue la jeune femme qui a vu quelques portes s’ouvrir depuis son élection pour des nouveaux contrats de mannequins après une année quasiment blanche à cause de la crise sanitaire.
Et même si elle a un peu d’appréhension, Maya attend son rendez-vous au Japon avec impatience. D’autant que chaque candidate doit y défendre un projet qui lui tient à cœur. Et elle a décidé d’être la porte-parole du Foyer de vie Lorival de Sorèze, qui accueille des adultes handicapés présentant un déficit intellectuel et des difficultés psychosociales, où elle a fait un stage.
« J’ai une sensibilité particulière avec ce public. Et je trouve qu’en France on ne parle pas assez de ces structures qui manquent de moyens. Alors je veux les mettre en avant », explique la Castraise.
Kevin Negalo