Afghanistan : la prix Nobel de la paix, Malala Yousafzai, appelle tous les pays à ouvrir leur frontières aux réfugiés afghans.

La jeune pakistanaise, Malala Yousafzai, lauréate du Prix Nobel de la Paix, exhorte tous les pays à ouvrir leurs frontières aux femmes et au peuple afghan, qui doit désormais vivre sous le contrôle des talibans.

Dans un entretien pour la chaîne « BBC » , Malala Yousafzai a appelé tous les pays à accueillir les réfugiés afghans, qui cherchent à fuir leur terre, tombée entre les mains des talibans.

Pour rappel, l’activiste pakistanaise avait reçu, en 2012, une balle dans la tête. Une attaque revendiquée par les talibans pakistanais, alors qu’elle faisait campagne pour la scolarisation des filles dans son pays.

Âgée de 24 ans, la militante du droit des femmes a ainsi confié à « BBC Two » qu’il était temps que les dirigeants mondiaux agissent pour protéger les civils opprimés. «J’ai essayé de contacter de nombreux dirigeants mondiaux. Je pense que chaque pays a un rôle et une responsabilité en ce moment. Les pays doivent ouvrir leurs frontières aux réfugiés afghans et aux personnes déplacées», a-t-elle déclaré.

Pour elle, les dirigeantes et dirigeants du monde doivent  »se rappeler qu’ils ont un rôle stratégique et important à jouer. Ils doivent adopter une position audacieuse en faveur de la protection des droits humains. En ce moment, ce n’est pas seulement important pour la paix en Afghanistan mais aussi pour la paix dans le monde ».  »Nous vivons dans un monde qui parle d’innovations, d’égalité… d’égalité des genres. Nous ne pouvons pas voir un pays revenir des décennies et des siècles en arrière ». « Nous voyons des images effrayantes. Ces personnes sont juste en train d’essayer de fuir, ils cherchent un moyen de se mettre en sécurité », ajoute-elle dans l’interview publiée en ligne.

« J’ai envoyé une lettre au Premier ministre pakistanais, Irman Khan, pour lui demander de permettre aux réfugiés, surtout aux enfants et aux jeunes filles, d’avoir accès l’éducation. D’être protégés et en sécurité. Leur futur n’est pas perdu : ils peuvent intégrer des écoles, ou recevoir une instruction même dans les camps de réfugiés », insiste-t-elle, promettant d’entrer en contact, également, avec Boris Johnson, le Premier ministre britannique.

Cette dernière a d’ailleurs appuyé sur les responsabilités de deux nations : Les États-Unis et le Royaume-Uni. Les États-Unis qui ont, selon elle, adopté un comportement qu’elle juge «irresponsable».

En effet, selon Malala Yousafzai, le fait de considérer cette campagne comme une victoire «envoie une très mauvaise impression».

La Pakistanaise, qui vit aujourd’hui en Angleterre, est une fervente militante des droits des femmes, soulignant la nécessité pour les filles des pays en développement d’avoir une éducation appropriée. Cette dernière souhaite ainsi «élever la voix des femmes» en Afghanistan, qui craignent pour leur avenir sous un régime taliban.

En effet, Malala, a grandi au Pakistan, pays contrôlé par les talibans lors de sa jeunesse. «Lorsque les talibans contrôlaient auparavant le pays, les femmes étaient lapidées pour adultère tandis que leurs membres étaient coupés pour vol».

Elle a ainsi exhorté l’ONU «d’adopter une résolution qui donne la priorité à la sécurité des personnes civiles », et en particulier des « groupes minorisés, des femmes et des filles ».

Selon un dernier bilan de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, plus de 550 000 civils ont déjà quitté leur domicile pour s’éloigner de la violence des combats et rejoindre les centres urbains. Des déplacés qui tentent par tous les moyens de fuir l’Afghanistan, donnant lieu à des scènes de chaos notamment à l’aéroport de Kaboul.

La vie sous l’emprise des Talibans, Malala Yousafzai l’a vécu, l’a subit et a failli en mourir. Pour rappel, la jeune femme, née en 1997, a grandi à Mingora, principale ville du district de Swat dans le Nord-Ouest du Pakistan où le contrôle des talibans était important. Malala s’est engagée très jeune dans la lutte pour l’éducation des filles dans son pays, refusant de ne plus se rendre à l’école malgré les menaces. Son quotidien, sous la domination des talibans pakistanais, elle l’a retranscrit sur un blog pour la « BBC ». Un engagement qui lui a valu plusieurs distinctions nationales et internationales, mais aussi des menaces de mort.

En octobre 2012, elle a été victime d’une tentative d’assassinat : le bus scolaire dans lequel elle se trouvait a été attaqué, une balle la touchant en pleine tête. L’attentat a été revendiqué par le Tehrik-e-Taliban Pakistan. Malgré la gravité de sa blessure, Malala a survécu et a été transférée à l’hôpital de Birmingham au Royaume-Uni. Elle vit aujourd’hui toujours Outre-Manche avec sa famille et a été diplômée de la prestigieuse université d’Oxford en 2017. Son combat en faveur de l’éducation ne s’est jamais arrêté, jusqu’à être récompensé en 2014 par le Prix Nobel de la Paix, récompense reçue à seulement 17 ans, ce qui fait d’elle la plus jeune lauréate de l’histoire de ce prix.

Kevin Negalo

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