La jeune joggeuse de 17 ans qui affirmait avoir été enlevée par deux individus en Mayenne, reconnaît « avoir menti » et ne pas avoir été « enlevée », annonce le parquet. Lisa se dit »désolé »
Nouveau tournant dans cette affaire sur la jeune joggeuse qui était portée disparue. Dans un communiqué officiel, diffusé vendredi 12 novembre, la procureure de la République de Laval annonce que la jeune joggeuse qui était portée disparue, puis retrouvée à Sablé-sur-Sarthe dans la journée du mardi 9 novembre, a menti sur son enlèvement.
« Entendue ce jour par les enquêteurs (…), la jeune fille a indiqué avoir menti, ne pas avoir été enlevée et s’être rendue à Sablé-sur-Sarthe à pied », écrit la procureure. « Selon elle, les blessures sont d’origine accidentelle. Elle aurait notamment découpé son tee-shirt avec une paire de ciseaux », ajoute-t-elle.
Retrouvée mardi dernier dans un kebab de Sablé-sur-Sarthe, Lisa avait d’abord raconté avoir été enlevée par deux hommes circulant à bord d’une camionnette verte. Selon ses dires, ces derniers l’auraient frappée à plusieurs reprises, avant de la conduire dans une maison dont elle serait parvenue à s’échapper une évasion qu’elle aurait mise à exécution en frappant l’un de ses deux ravisseurs resté seul.
Le récit de la jeune femme a cependant rapidement éveillé des soupçons chez les enquêteurs. De nouveau interrogée vendredi par deux officiers de la police judiciaire et une victimologue, la joggeuse a donc finalement avoué avoir menti, se disant « désolée » d’avoir provoqué la mobilisation d’autant de monde. Dans la matinée du mardi 9 novembre, quelques heures avant qu’elle ne refasse surface, les recherches pour retrouver la jeune fille avaient, en effet, mobilisé 120 gendarmes, un hélicoptère, une brigade cynophile, etc…
« Selon elle, les blessures sont d’origine accidentelle. Elle aurait notamment découpé son tee-shirt avec une paire de ciseaux », précise le communiqué du parquet. Le véhicule décrit par la mineure n’avait été aperçu par aucun témoin, ni aucune vidéosurveillance. La jeune fille n’avait, en outre, pas livré de description des auteurs.
Prise en charge par ses parents, qui ont été informés de ses aveux, la jeune fille devrait donc avoir affaire avec la justice. Elle devrait notamment être la cible d’une procédure pour dénonciation d’infraction imaginaire. Dans son communiqué, la procureure indique que l’enquête « nécessitera de réunir les éléments relatifs à sa personnalité, susceptibles d’éclairer les raisons de son comportement pour l’heure inexpliqué »
Joseph Kouamé