Laura Laune était au centre d’un documentaire diffusé sur « C8 », jeudi 11 novembre. L’humoriste belge y revient sur son parcours de comique, mais y révèle aussi être atteinte du syndrome d’Asperger.
Laura Laune, humoriste belge, s’est révélée après avoir remporté l’émission La France a un incroyable talent en 2017. Elle est à l’honneur dans le documentaire « Laura Laune : la victoire de l’audace », diffusé sur C8 le 11 novembre, juste après son spectacle « Le diable est une gentille petite fille ».
Dans ce documentaire, la femme de 35 ans originaire de Saint-Ghislain (en Wallonie – Belgique) explique qu’elle est atteinte du syndrome d’Asperger, qui se caractérise le plus souvent par un manque d’empathie, une difficulté à interagir avec les autres et à exprimer ses émotions.
« Ça m’est arrivé plusieurs fois que des gens me disent : ‘Tu as des traits autistiques’. Un jour, j’ai commencé à faire des recherches sur Internet et j’ai appris que le syndrome d’Asperger s’exprime de façon différente chez les femmes et chez les hommes. Ça se voit beaucoup plus chez les hommes, parce que les femmes vont vraiment essayer de compenser pour cacher leurs traits et pour se fondre dans la masse », explique-t-elle face caméra.
Loin de se sentir inquiète, Laura Laune a confié qu’elle avait quelques doutes au vu des similitudes avec sa personnalité. « Quand j’ai découvert les caractéristiques des femmes Asperger, je me suis dit : ‘C’est sûr que c’est ça’. Je me suis reconnue et ça ne faisait aucun doute pour moi. J’ai quand même été chez une psychiatre pour avoir les tests et les diagnostics officiels. Tous les liens se sont faits dans ma tête, j’ai eu les clefs de ma vie. J’ai compris comment je fonctionnais. »
Boulimique de travail, la Belge a déclaré que son syndrome ne l’empêche pas de vivre mais lui pompe beaucoup son énergie. « On a beaucoup de problèmes à comprendre les conventions sociales, du coup mon cerveau fonctionne à 1 000 à l’heure, en permanence, pour comprendre ce qui m’entoure, ce qu’on attend de moi et ce que je dois faire, comment réagir. (…) Pour moi, ça génère vraiment énormément de fatigue. »
Kevin Negalo