L’Américaine Keishia Thorpe a été élue « meilleure enseignante du monde », mercredi au siège de l’Unesco, à Paris. Un prix annuel décerné par la fondation Varkey qui promeut l’éducation.
« Je suis très émue, car je pensais que personne ne voyait notre travail jusqu’ici », a déclaré Keishia Thorpe, l’enseignante récompensée par la comédienne française Isabelle Huppert, lors d’une cérémonie à distance.
Keishia Thorpe, professeure d’anglais dans le Maryland (nord-est des États-Unis d’Amérique), tente de rendre l’accès à l’éducation supérieure « plus inclusif » pour ses lycéens non anglophones, immigrés de première génération ou réfugiés.
Parmi ses méthodes, « l’utilisation de la technologie, d’expériences de la vie réelle », « des visites de terrain » ou la conception d’activités autour de « l’engagement civique », pour que ses élèves puissent se sentir intégrés, a-t-elle énuméré.
Elle a également fondé une ONG qui a permis à 500 élèves du monde entier d’obtenir des bourses universitaires aux États-Unis grâce à leurs performances en athlétisme.
Le prix du meilleur enseignant du monde récompense, depuis 2014, l’un d’entre eux « qui a apporté une contribution remarquable à sa profession ». A la clef, un million de dollars, graduellement transféré sur dix ans, afin de monter des projets éducatifs.
L’éducation est l’un des mandats de l’Unesco, avec la culture ou encore les sciences. Mardi, sa directrice générale, Audrey Azoulay, a appelé à un « nouveau contrat social pour l’éducation », « en encourageant la recherche sur l’apprentissage » et en « promouvant le dialogue avec la communauté éducative ».
Joseph Kouamé