En session au Parlement britannique avec son bébé de 3 mois, une députée travailliste s’est vue rappelée à l’ordre. Mais face aux critiques, l’institution a indiqué, ce mercredi, qu’elle souhaitait revoir les règles.
Son bébé, Pip, était sagement endormi pour participer aux débats, mais cela n’a pas plus à tout le monde. Venue au Parlement avec son bébé de trois mois mardi, un mail à été envoyé à la députée britannique Stella Creasy pour la rappelée à l’ordre.
La députée travailliste est assise au Parlement. Elle porte son bébé en écharpe. Il est calme, il dort. Elle l’allaite encore, c’est pour cela qu’elle ne le laisse pas à la crèche. Le lendemain, Stella Creasy reçoit un email l’informant que le règlement lui interdit d’être accompagnée d’un enfant. Elle a tout de suite publié une photo de ce message sur Twitter et répondu à des interviews. Elle fait part de son incompréhension face à cette réprimande.
« J’ai deux enfants et je les ai amenés au Parlement autant que nécessaire car je dois représenter ma circonscription. Mais je n’ai pas de congé maternité, donc si je ne peux pas avoir mes enfants avec moi, je ne peux pas me rendre à l’hémicycle et mes électeurs ne seront pas entendus. » Le système doit évoluer, ajoute t-elle. Les femmes devraient pouvoir faire des enfants et de la politique.
Jugeant « extrêmement important » que les jeunes parents puissent participer pleinement au travail parlementaire, le président de la Chambre des Communes, Lindsay Hoyle, a affirmé que « les règles doivent être considérées dans leur contexte » et qu’elles « changent avec le temps ». Le speaker a, ainsi, annoncé qu’une commission examinerait la question pour que « la Chambre puisse finalement se prononcer », après avoir été saisie par la députée Alex Davies-Jones d’un événement qui l’avait laissée, avec d’autres mères, « extrêmement inquiète ». Et de dénoncer une contradiction : l’année dernière, Lindsay Hoyle avait autorisé la députée à venir avec son bébé.
Stella Creasy, qui milite depuis longtemps pour une meilleure inclusion des mères en politique, était déjà venue accompagnée de son fils ou précédemment de sa fille. Elle était ainsi apparue à la Chambre des Communes fin septembre avec son nouveau-né pour réclamer que les mères soient soutenues plutôt que « réprimandées » lors de leur retour au Parlement.
Si elle a reçu de nombreux soutiens, il existe cependant des « points de vue divergents » sur la question, comme l’a souligné le président de la Chambre. « Les parents qui sont payés une fraction de ce que vous gagnez paient pour la garde des enfants et jonglent avec les responsabilités pour pouvoir aller travailler. Qu’est-ce qui vous rend si spéciaux ? » a demandé sur Twitter le conservateur Scott Benton.
« Nous n’avons pas de congé maternité pour pouvoir jongler, je suis donc obligée d’emmener mon bébé avec moi », lui répond la députée.
Au micro de « Times Radio », Stella Creasy s’est « réjouie » des changements promis : « Ce n’est pas sorcier de comprendre pourquoi il n’y a pas beaucoup de parents de jeunes enfants, et encore moins de mères, au sein de notre classe politique. ».
La façon dont les députées et autres femmes politiques concilient leur travail et vie de jeunes parents sont depuis quelques temps scrutées dans plusieurs pays.
En 2018, la Première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, était devenue un symbole des mères qui travaillent, en amenant son bébé, Neve, à l’Assemblée générale de l’ONU à New York.
Depuis, une députée danoise s’était, elle, vue priée de quitter son hémicycle avec sa fille de cinq mois. « On ne veut pas de toi avec ton bébé dans la salle du Parlement », lui avait intimé la présidente de la chambre, Pia Kjærsgaard.
Joseph Kouamé
Bonjour Mme la députée je suis infirmière sénégalaise et fière d’être mère de trois enfants il ya des lois que l’on doit voter pour notre épanouissement liberté d expression pour protéger nos enfants et nous mêmes. surtout nous en Afrique les femmes souffrent et on les discrinime dans leur profession et quand nous pourront l ipresse va en caisse noir ou en fond perdu nos enfants n y accède pas se n est pas normal.
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