Rhône (France) : Un femme condamnée à 28 ans de prison pour avoir tué ses petites filles de 3 et 5 ans.

Jamila El Rhoufi a été condamnée à 28 ans de prison par la cour d’assises du Rhône pour avoir étouffé ses deux enfants, âgées de 3 et 5 ans à l’époque des faits.

Il aura fallu attendre trois ans pour avoir ses aveux. Jamila El Rhoufi, une femme de 41 ans, a été condamnée, le vendredi 17 décembre dernier, à 28 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises du Rhône, qui l’a reconnue coupable d’avoir assassiné ses deux filles, en 2018, dans une caserne de gendarmerie.

Le jury a retenu la préméditation à l’encontre de Jamila El Rhoufi, dont la peine n’a pas été assortie d’une période de sûreté. La cour a prononcé des peines complémentaires de dix ans d’interdiction des droits civiques, civils et de famille, et de dix ans d’interdiction de port d’arme. Le ministère public avait requis 30 ans de réclusion criminelle pour ce double infanticide commis par l’accusée, mariée à un gendarme, dans leur appartement situé dans une caserne à Limonest, près de Lyon.

 « Ce n’est pas une folie meurtrière, ce n’est pas un délire, c’est un acte préparé, calculé, prémédité », avait estimé l’avocate générale Charlotte Millon, en réclamant une peine de sûreté des deux tiers. Elle craignait de les perdre en divorçant. Jamila El Rhoufi était jugée pour avoir tué ses deux filles âgées de trois et cinq ans en juin 2018, en l’absence de son mari qui participait à une épreuve sportive dans les Pyrénées. Après avoir nié les faits jusqu’au procès, ouvert mardi, elle a finalement avoué, jeudi, avoir donné la mort aux enfants en les asphyxiant, hochant la tête lorsque le président de la cour lui a demandé si elle l’avait fait avec des coussins.

Les analyses toxicologiques avaient mis en évidence « un fort taux d’acétone » dans le sang de Jamila, compatible avec une consommation excessive d’alcool le jour du drame. En « état de choc », la mère avait d’abord été admise en unité psychiatrique sans être interrogée durant les premières 24 heures. La quadragénaire, décrite comme une mère exclusive, a expliqué qu’elle voulait « les garder », dans la peur d’une garde alternée dans le divorce qui se profilait au sein du couple. « La société ne peut pas accepter qu’on enlève la vie par vengeance, qu’on enlève la vie à ses propres enfants », a affirmé l’avocate générale lors de son réquisitoire vendredi.

Joseph Kouamé

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