Humour mal compris ou harcèlement ? Les juges devront choisir entre ces deux thèses après les réquisitions de la procureure, qui réclame une peine de prison ferme contre l’enseignante.
Une institutrice de 45 ans était jugée, ce jeudi 6 janvier 2022, pour harcèlement sur des élèves scolarisés dans des écoles privées à Chartres et à Châteauneuf-en-Thymerais (Eure-et-Loir – France). Dix mois de prison ont été requis. Le délibéré sera rendu le 7 mars 2022.
Moqueries racistes, surnoms désobligeants…. Une professeure des écoles a comparu devant le tribunal de Chartres (Eure-et-Loir) jeudi 6 janvier 2022 pour des faits de harcèlement à l’encontre d’élèves, rapporte « L’Écho Républicain » qui a suivi l’audience. Pour se défendre, la suspecte s’est décrite comme « une enseignante stricte et carrée, mais juste ». Elle a également évoqué de « l’humour » qui aurait été mal compris par les enfants. Elle a assuré travailler dans la bienveillance.
L’enquête avait été déclenchée en 2019 après le dépôt de deux plaintes de mères de famille pointant du doigt le comportement de l’institutrice de 45 ans, rappelle le quotidien régional. Finalement, dix élèves scolarisés dans des écoles privées à Chartres et à Châteauneuf-en-Thymerais avaient été identifiés comme victimes.
D’anciennes collègues ont décrit la suspecte comme une personne de « très dure avec les parents et les enfants », citent nos confrères.
« Elle a imité la démarche d’un singe pour se moquer d’un enfant noir », ont livré certains jeunes élèves. « J’ai juste mimé sa démarche nonchalante », se défend la quadragénaire devant le tribunal.
Dix mois de prison ferme ont été requis. Une peine aménageable sous forme de détention à domicile sous bracelet électronique. Le délibéré est attendu le 7 mars 2022.
Joseph Kouamé