La française Jacqueline Caurat, speakerine pionnière, star du petit écran et productrice télé, des années 1950 à 1980, est décédée à l’âge de 93 ans.
Jacqueline Caurat comptait parmi les pionnières du petit écran. La présentatrice et animatrice de télévision est décédée à l’âge de 93 ans, a annoncé ce samedi 22 mai sa famille à l’AFP.
Avec Jacqueline Joubert, Jacqueline Huet et Catherine Langeais, elle faisait partie des speakerines vedettes, qui ont traversé les époques, des années 50 aux années 80. Elle avait démarré comme voix-off à la télévision, avant de devenir speakerine puis animatrice sur la RTF. Avant cela, elle avait joué quelques rôles au cinéma.
C’est en 1953 que Jacqueline Caurat devient officiellement speakerine sur la RTF grâce à un coup de pouce du destin. La chaîne unique cherche alors quelqu’un maîtrisant l’anglais pour traduire les programmes britanniques lors du couronnement de la reine Elizabeth II. Elle est née à Croydon en Angleterre et maîtrise donc la langue. Elle anime ensuite de nombreuses émissions destinées aux enfants créées en partenariat avec l’Éducation Nationale, mais aussi des émissions religieuses. Elle enregistre même des disques pour enfants. En 1959, elle joue son propre rôle dans le film « Mon pote le gitan » et partage notamment l’affiche avec Louis de Funès. Jacqueline Caurat participe aussi aux débuts de la télévision belge. Elle collabore, en outre, à une vingtaine de publications, dont « Le Figaro », « Femme d’Aujourd’hui », « Notre Temps », « Pilote », et a signé plusieurs ouvrages autour de la philatélie. Jacqueline Caurat s’est mariée en 1952 avec le comédien et présentateur Jacques Mancier, avec qui elle a eu une fille, en 1961, Caroline.
Prix « Ondas » de la meilleure présentatrice européenne, elle se fit un nom en tant que journaliste philatélique. Avec son époux, Jacques Mancier, chroniqueur spécialisé au Figaro, elle produisit et anima pendant deux décennies (1961-1983) « Télé-Philatélie », puis « Philatélie-Club », magazines consacrés à la philatélie et à l’histoire postale.
Kevin Negalo